Le Metropolitan Museum de New York a rouvert, avant-hier samedi, l’aile dédiée à sa collection d’arts africains, qui comprend des centaines d’œuvres, après la fin des travaux de réhabilitation. La réouverture de l’aile « Michael C. Rockefeller » intervient dans le contexte de débats sur la promotion de la diversité culturelle dans les musées occidentaux et sur la restitution des œuvres d’art à leurs pays d’origine. Le projet de rénovation de l’aile a pris quatre ans.
Selon l’Agence France-Presse, Alisa LaGamma, responsable de l’aile, a déclaré que le Metropolitan Museum « souhaite montrer que les œuvres des artistes de cette partie du monde ont une valeur comparable à celle des grandes cultures artistiques ». Elle a ajouté que le musée « présente plus de 170 cultures différentes à travers environ 500 œuvres d’art africain ». Inaugurée en 1982, cette aile expose des œuvres d’art d’Océanie et des « Amériques anciennes », c’est-à-dire celles antérieures à la colonisation européenne.
Alors que les grands musées sont de plus en plus tenus de révéler la provenance des œuvres exposées, Alisa LaGamma a souligné que la collection du Metropolitan s’est formée notamment « après l’indépendance de nombreux nouveaux pays d’Afrique subsaharienne », et que « son importance n’est donc pas comparable à celle d’une collection constituée sous la période coloniale ». Un tiers des œuvres d’art africain exposées provient de nouvelles acquisitions, notamment un don de milliers de photographies de la collection Arthur Walther.
