L’ONU a averti que les déplacements liés au conflit et la propagation du choléra exacerbent les besoins humanitaires à travers le Soudan. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 9 700 personnes ont été déplacées de la région d’Al-Saliha à Omdourman en raison des combats. Beaucoup sont restés à Omdourman, tandis que d’autres se sont dirigés vers le nord, à Karri, où la situation reste instable. Dans l’État du Kordofan du Sud, l’OIM a rapporté que plus de 9 000 personnes ont fui la ville d’Al-Dibaybat, dans la localité d’Al-Goz, la semaine dernière, en raison d’affrontements violents. La situation demeure extrêmement volatile.
La plupart se sont déplacées à l’intérieur d’Al-Fasher, tandis que d’autres se sont rendues dans d’autres localités du Darfour du Nord, notamment Tawila. Lors de la conférence de presse quotidienne, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que l’ONU et ses partenaires ont élargi leur aide aux nouveaux arrivants, malgré des lacunes importantes dues au manque de ressources et aux défis pour mobiliser suffisamment de partenaires sur le terrain, concernant l’épidémie de choléra, Dujarric a indiqué que les cas quotidiens diminuent dans l’État de Khartoum, mais augmentent dans l’État du Nil.
La majorité des cas se concentrent dans les localités d’Atbara, Berber et Al-Damer. Parmi les cas recensés, 55 auraient été importés d’autres États, dont 45 de Khartoum et Omdourman, confirmant la propagation de la maladie à travers les régions.
Par ailleurs, les travailleurs humanitaires ont signalé que des milliers de déplacés retournent actuellement dans l’État du Nil Bleu et ont un besoin urgent d’aide. Ils manquent de nourriture, d’eau potable, de soins de santé, d’abris et d’éducation. Dujarric a souligné que les organisations humanitaires travaillent sans relâche pour répondre aux besoins croissants de la population au Soudan, mais que « l’insécurité – comme en témoigne l’attaque contre le Programme alimentaire mondial – les restrictions d’accès et le manque criant de financement continuent d’entraver la réponse ».
Le porte-parole de l’ONU a renouvelé l’appel à un cessez-le-feu immédiat, à un accès sans entrave pour l’aide humanitaire à travers les frontières et les lignes de conflit, à la protection des civils, ainsi qu’à une augmentation du financement pour permettre une expansion de l’aide.
