La Banque mondiale a annoncé, jeudi, la reprise de son financement à l’Ouganda, près de deux ans après avoir suspendu tout nouveau financement en réponse à une loi anti-homosexualité prévoyant des peines allant jusqu’à la peine de mort et l’emprisonnement à vie. La Banque mondiale avait suspendu son financement à ce pays d’Afrique de l’Est en août 2023, après que le parlement ougandais a adopté une loi contre l’homosexualité, estimant que cette loi était contraire à ses valeurs.
Un porte-parole de la Banque mondiale, s’exprimant sous couvert d’anonymat à l’agence Reuters, a déclaré que « la Banque a travaillé avec les autorités ougandaises pour mettre en place des mesures solides visant à atténuer les dommages potentiels causés par la loi ». Il a ajouté que « nous avons maintenant déterminé que les mesures d’atténuation mises en œuvre au cours des derniers mois dans tous les projets en cours en Ouganda étaient satisfaisantes (…) et sur cette base, la Banque a préparé trois nouveaux projets dans des secteurs ayant des besoins de développement importants – la protection sociale, l’éducation et le déplacement forcé/réfugiés – qui ont été approuvés par le conseil d’administration ».
La Banque mondiale est l’une des principales sources de financement extérieur pour l’Ouganda, notamment dans le domaine du développement des infrastructures de transport.
