Un juge du Massachusetts a rejeté la demande de huit immigrants de ne pas être expulsés vers le Soudan du Sud, ouvrant ainsi la voie à leur départ des États-Unis, comme prévu par l’administration Trump. Le ministère américain de la Justice a annoncé que les huit hommes, de diverses nationalités, dont des Coréens, des Vietnamiens, des Mexicains et des Cubains, seront rapatriés par avion vers le Soudan du Sud, où ils ont été reconnus coupables de crimes graves et ont fait l’objet d’un arrêté d’expulsion les obligeant à quitter les États-Unis.
Les avocats des immigrants ont déposé de nouveaux recours à Washington jeudi soir, après que la Cour suprême a statué qu’un juge du Massachusetts ne pouvait plus exiger du ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis qu’il les maintienne en détention. Les avocats des immigrants ont mis en garde contre les dangers de cette mesure, soulignant qu’ils pourraient se retrouver dans une situation difficile, le Soudan du Sud étant en proie à une guerre civile et les États-Unis ayant précédemment déconseillé tout voyage dans ce pays. Depuis des semaines, l’administration Trump tente d’expulser ces immigrants, mais n’y parvient pas en raison d’une précédente décision de justice stipulant qu’aucun immigrant ne peut être expulsé avant d’avoir été entendu par un tribunal.
Jenny Pasquerella, avocate au Seattle Clemency Project qui représente les immigrants, a qualifié cette décision de décevante et a déclaré qu’elle privera ces immigrants de leur droit à la vie. Cette décision est la dernière d’une série de controverses juridiques entourant la légalité des campagnes d’expulsion menées par l’administration Trump pour dissuader l’immigration illégale aux États-Unis.
