Société

Rapport de The Guardian : La culture des gangs et la violence se propagent au Soudan du Sud

Un rapport publié dans le journal *The Guardian* met en lumière la propagation de la culture des gangs et de la violence au Soudan du Sud, dans un contexte de montée des tensions entre les factions politiques et militaires qui dirigent un pays encore jeune, marqué par l’indépendance et secoué par des guerres et des rébellions. En juin dernier, une vidéo choquante a circulé sur Internet au Soudan du Sud, montrant un groupe de jeunes hommes en état d’ébriété se relayant pour violer une adolescente de 16 ans dans une pièce sombre du quartier de Sherikat, à Juba, la capitale.

Cette vidéo a suscité une vague d’indignation, certains habitants réclamant une justice populaire, tandis que d’autres exigeaient l’arrestation immédiate des coupables et leur condamnation à mort pour mettre fin à ce type de crimes graves, qui menacent la cohésion sociale, en réponse, les autorités ont lancé une vaste campagne de répression contre les gangs, annonçant l’arrestation de plus de 600 jeunes. Cependant, plus de la moitié d’entre eux ont été relâchés par la suite sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Depuis la sécession du Soudan du Sud en 2011, suivie d’une guerre civile qui a duré cinq ans, le phénomène d’appartenance aux gangs s’est répandu. Il est devenu courant de voir des adolescents voler des sacs ou des téléphones à l’aide de motos.

Le rapport de *The Guardian* souligne que la majorité de ces enfants proviennent de familles marquées par des traumatismes : leurs parents, souvent des soldats, ont été tués ou sont absents en raison de déploiements militaires. Certains sont sans abri, vivant dans la rue, ou victimes de violences familiales, trouvant dans ces gangs une forme de refuge alternatif. Des anciens membres de gangs mènent aujourd’hui des initiatives pour sensibiliser les jeunes et les sortir de l’environnement de violence et de chaos. Ils ont fondé une organisation appelée l’**Académie de football des rêves de jeunesse** dans la ville de Sherikat, qui accueille aujourd’hui plus de 900 jeunes.

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