Le système mondial d’asile actuel est au bord de l’effondrement, dysfonctionnel et incapable de faire face au nombre croissant de personnes déplacées ou de distinguer efficacement les réfugiés des migrants économiques. Une nouvelle approche plus efficace de cette question est donc essentielle, selon le magazine britannique The Economist. Le magazine attribue la crise actuelle du système migratoire à plusieurs facteurs :
Premièrement, la demande massive d’asile :
123 millions de personnes ont été déplacées par la guerre ou la persécution, et 900 millions d’entre elles souhaitent migrer définitivement. Les guerres durent plus longtemps, ce qui signifie que les personnes qui fuient restent déplacées plus longtemps.
Deuxièmement, l’asile comme porte d’entrée :
De nombreux migrants demandent l’asile à la frontière, puis disparaissent pendant que leur procédure suit son cours. Les données Gallup indiquent que la part des adultes dans le monde souhaitant émigrer définitivement, quelle qu’en soit la raison, est passée de 12 % en 2011 à 16 % en 2023.
Troisièmement, les fausses déclarations :
De nombreux demandeurs viennent de pays où le taux d’acceptation est faible ; Les systèmes existants sont lourds, lents et largement exploités.
Quatrièmement, le contrecoup politique :
Le soutien public à l’immigration dans les pays riches s’érode en raison de ce qui est perçu comme de la fraude et du chaos. The Economist a souligné qu’il existe de meilleures alternatives pour ces migrants, soulignant à cet égard ce qu’il appelle des solutions régionales, où la plupart des réfugiés restent près de leur pays d’origine. L’aide qui leur est apportée dans les pays voisins plus pauvres est moins coûteuse, plus adaptée culturellement et souvent plus efficace, selon le magazine.
À titre d’exemple, le Tchad, pays africain, a permis à 1,3 million de réfugiés soudanais de travailler et de circuler librement, malgré son extrême pauvreté. Ce pays a permis aux réfugiés de subvenir à leurs besoins grâce à l’aide de base fournie par les donateurs. D’autres pays ont également établi des modèles de soutien aux migrants. La Colombie, l’Ouganda et le Kenya, par exemple, ont permis aux réfugiés de travailler ou de s’intégrer localement sans susciter de réactions négatives significatives.
