L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a souligné lundi la nécessité de mettre immédiatement à disposition un médicament révolutionnaire de prévention du VIH en pharmacie, en clinique et via des consultations en ligne en Afrique. Ce médicament ne nécessite que deux injections par an pour offrir une protection quasi-totale contre le virus et le développement du sida. « Bien qu’un vaccin contre le VIH soit encore loin d’être disponible, le lénacapavir constitue le choix idéal. C’est un antirétroviral à action prolongée dont les essais cliniques ont démontré qu’il prévenait la quasi-totalité des infections à VIH chez les personnes à risque », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le soutien de l’OMS à ce médicament injectable est crucial compte tenu de la stagnation des efforts de prévention du VIH dans le monde. Pour faciliter l’injection à domicile, l’agence des Nations Unies recommande également l’utilisation de kits de dépistage rapide plutôt que de « procédures complexes et coûteuses ». La recommandation de l’OMS concernant l’injection de lénacapavir est également conforme à l’approbation donnée par les autorités sanitaires américaines en juin, bien que l’accès à l’injection de lénacapavir reste limité en dehors des essais cliniques, l’Organisation mondiale de la Santé a exhorté les gouvernements, les donateurs et les partenaires à intégrer immédiatement cette injection dans les programmes nationaux de prévention du VIH.
Parmi les autres options de prévention du VIH soutenues par l’OMS, on trouve les comprimés oraux quotidiens, l’injection bimensuelle de cabotégravir et l’anneau vaginal à la difébvrine, qui font partie d’un nombre croissant d’outils pour mettre fin au sida. Dans un contexte de coupes budgétaires drastiques dans les efforts mondiaux de lutte contre le sida, notamment le Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR) de 2003, axé sur la lutte contre la maladie en Afrique, l’Organisation mondiale de la Santé a également publié de nouvelles orientations pratiques sur la manière de maintenir les services prioritaires de lutte contre le sida.
