L’administration du président américain Donald Trump a annoncé avoir expulsé cinq migrants sans papiers originaires de pays d’Asie et des Caraïbes vers l’Eswatini, un petit pays d’Afrique australe, invoquant le refus de ces pays de les accueillir. Le 4 juillet, les États-Unis ont expulsé huit migrants sans papiers vers le Soudan du Sud, une décision qui fait suite à l’approbation de l’expulsion par la Cour suprême de Washington au terme d’une longue bataille juridique. Mardi, le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis a annoncé, dans un message publié sur la plateforme X, avoir procédé à une expulsion par voie aérienne vers un pays tiers, l’Eswatini.
Le Département a expliqué que les cinq hommes expulsés étaient des « étrangers criminels résidant illégalement aux États-Unis » et que leurs pays refusaient de les accueillir. Le Département a publié les identités et les photos des personnes expulsées, originaires du Vietnam, du Laos, du Yémen, de Cuba et de la Jamaïque. L’Eswatini, dernière monarchie absolue d’Afrique, est un petit pays entouré par l’Afrique du Sud. Depuis 1986, le roi Mswati III est dirigé par ce dernier, critiqué pour son train de vie fastueux et régulièrement accusé de violations des droits de l’homme. Le président Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité absolue, évoquant une « invasion » des États-Unis par des « criminels venus de l’étranger ».
Cependant, le programme d’expulsions massives de Trump a été contrecarré ou ralenti par de multiples décisions de justice, notamment au motif que les personnes ciblées doivent pouvoir faire valoir leurs droits.
