Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il était possible de trouver une solution au problème du Nil, soulignant qu’il s’agissait d’un sujet très sensible. Lors d’une conférence de presse avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à la Maison Blanche, Trump a ajouté : « Les États-Unis ont financé le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, et je ne sais pas pourquoi». Il a souligné que le barrage avait créé des problèmes entre l’Égypte et l’Éthiopie ces dernières années et qu’il affectait la part des débits d’eau des pays en aval, notamment en période de sécheresse.
Trump a évoqué ses efforts pour résoudre les conflits dans de nombreuses régions du monde : « En outre, concernant l’Égypte et ses voisins, notamment concernant le barrage et le différend sur les eaux du Nil, nous œuvrerons à la résolution du conflit entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie». Il a poursuivi : « Nous espérons que cette crise ne s’aggravera pas et que ce différend sera résolu. La question de l’eau est très importante et sensible, source de vie pour l’Égypte, et je suis convaincu que nous la réglerons bientôt ». En juin dernier, Trump a publiquement critiqué le financement américain du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), affirmant œuvrer à « préserver la paix entre l’Égypte et l’Éthiopie », soulignant que « le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, construit grâce à un financement insensé des États-Unis, réduit considérablement le débit du Nil ».
Quelques jours plus tôt, Trump avait réitéré ses efforts dans les négociations entre l’Égypte et l’Éthiopie. Washington avait auparavant accueilli des négociations parrainées par les États-Unis avec la participation de la Banque mondiale, auxquelles participaient l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie. Ces négociations ont finalement échoué après que l’Éthiopie a refusé de signer l’accord final, ce qui a incité Trump à les critiquer violemment. Trump a joué un rôle de médiateur dans les négociations sur le GERD en 2019 et 2020, lorsque Washington les a accueillies sous l’égide du secrétaire au Trésor américain. Après plusieurs séries de réunions à Washington, l’Éthiopie a refusé de signer l’accord, l’Égypte l’ayant déjà fait.
