Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a procédé à des largages aériens d’aide humanitaire au Soudan du Sud, où plus de deux millions d’enfants sont menacés de malnutrition. Le conflit civil au Soudan voisin a déplacé près d’un million de réfugiés qui ont afflué vers l’État du Haut-Nil, au Soudan du Sud, zone ciblée par le PAM, seul moyen d’atteindre la population. Ces opérations d’urgence représentent une bouée de sauvetage pour certaines des populations les plus démunies au monde, alors que les États-Unis, sous l’égide du Département d’État, commencent à mettre en œuvre une nouvelle stratégie d’aide étrangère, les responsables se montrant ouverts à des mesures non conventionnelles pour acheminer l’aide aux personnes dans le besoin.
Le PAM a déclaré dans un communiqué de presse que c’était la première fois depuis plus de quatre mois qu’il était en mesure de livrer de la nourriture aux populations de cette région reculée. Le PAM a déclaré à ABC News son intention de poursuivre l’acheminement de l’aide par voie aérienne. « Les largages aériens se poursuivent, l’objectif étant d’atteindre 40 000 personnes », a déclaré Thompson Phiri, porte-parole du programme au Soudan du Sud. Les largages aériens du PAM, qui ont dépassé les 400 tonnes, font suite à des opérations similaires menées dans le Haut-Nil par l’entreprise privée américaine Fogbow, qui travaille avec des distributeurs humanitaires locaux. L’Agence américaine pour le développement international (USAID) a officiellement fermé ses portes le 1er juillet, après que le Département d’État a pris en charge la supervision de ses programmes restants. Les effectifs de l’agence ont été réduits de 83 %, tandis qu’un « petit nombre » d’employés ont été réembauchés pour continuer à travailler dans le cadre de la nouvelle structure, selon un porte-parole du Département d’État.
Un haut responsable du Département d’État a déclaré que la nouvelle structure bureaucratique, responsable devant les décideurs politiques de Washington, pourrait être plus réceptive aux mesures non conventionnelles telles que les largages aériens. Le responsable a ajouté : « Cette phase de transition ne nous a pas empêchés d’investir dans des solutions nouvelles et innovantes », soulignant que « les prochains mois, avec le transfert complet des programmes au ministère, clarifieront davantage notre vision d’avenir».
