Une députée de l’opposition zimbabwéenne a confirmé qu’au moins dix mineurs meurent chaque mois de silicose dans une mine de charbon de Kwekwe, dans le centre du pays, mettant en garde contre une aggravation de la crise sanitaire dans le secteur minier du pays. La députée Judith Tubayawa, représentante de Kwekwe Central, a déclaré au Parlement : « Cela se produit dans tout le pays, mais j’ai personnellement été témoin de décès dans ma circonscription. Les autorités sanitaires ont confirmé qu’environ dix personnes meurent chaque mois de silicose».
La presse locale a rapporté jeudi que la députée avait affirmé que les sociétés minières étrangères étaient responsables de l’exposition des travailleurs à des conditions sanitaires dangereuses sans leur fournir les équipements de protection de base. Elle a ajouté : « Il y a deux jours à peine, nous avons perdu cinq personnes des suites de cette maladie», Tubayawa a expliqué que la plupart des entreprises ne fournissent pas aux travailleurs les équipements de protection nécessaires, appelant le ministère des Mines à présenter au Parlement une déclaration décrivant les mesures que le gouvernement entend prendre pour garantir des conditions de travail plus sûres.
La silicose, une maladie pulmonaire chronique causée par l’inhalation prolongée de poussière de silice, est un « tueur silencieux » répandu chez les mineurs artisanaux et à petite échelle. Des statistiques récentes indiquent qu’environ 19 % des mineurs zimbabwéens sont infectés par la silicose, ce qui les rend plus vulnérables à l’insuffisance respiratoire et à d’autres maladies comme la tuberculose.
