L’organisation **Médecins Sans Frontières (MSF)** a annoncé, mercredi, avoir fourni des soins à des centaines de victimes de violences au cours de quatre mois dans l’État du Nord-Darfour, à l’ouest du Soudan. Dans les détails, MSF a indiqué, dans des publications sur la plateforme **X**, avoir pris en charge plus de **600 victimes et survivants de violences sexuelles** au Nord-Darfour entre avril et août 2025. L’organisation a précisé avoir soigné **302 victimes et survivants de violences sexuelles** rien qu’en mai et juin, attribuant l’augmentation du nombre de victimes durant cette période à l’attaque des camps de **Zamzam** et **Abu Shouk** à El-Fasher.
MSF a souligné que la majorité des victimes sont des **femmes et des filles**, dont certaines sont des enfants. En août dernier uniquement, l’organisation a pris en charge **112 victimes et survivants de violences sexuelles**, dont **85 %** provenaient d’El-Fasher ou de Zamzam, et **30 %** des victimes avaient moins de 18 ans. MSF a insisté dans ses publications sur le fait que **97 % des agresseurs n’étaient pas des civils**. Par ailleurs, le **Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits humains** a rapporté, le 20 septembre 2025, que les combattants des **Forces de soutien rapide (RSF)** ont commis des **viols systématiques** contre des femmes et des filles lors de l’attaque du camp de Zamzam. L’une des affaires documentées mentionne le viol de **cinq femmes** par **12 combattants** devant leurs enfants.
Selon le site **Sudan Tribune**, les Forces de soutien rapide ont pris le contrôle du camp de Zamzam, situé à 12 kilomètres au sud-ouest d’El-Fasher, en avril dernier, lors d’une vaste attaque terrestre précédée de bombardements par l’artillerie et des drones. Ces forces ont continué à bombarder sans relâche le camp d’**Abu Shouk**, au nord d’El-Fasher, avant de s’y infiltrer en août dernier, dans le cadre d’une offensive plus large visant à prendre le contrôle de la ville, qu’elles tentent de conquérir depuis le 11 mai 2024.
