Une vague d’indignation a déferlé sur les réseaux sociaux en Tunisie suite à l’empoisonnement d’un groupe de chats dans le restaurant universitaire de Kairouan, dans le centre du pays. Cet incident a suscité des appels à ouvrir une enquête et à prendre des mesures strictes contre cet acte qualifié de « barbare et cruel ». Des vidéos circulant sur Internet montrent les chats en train d’agoniser, luttant contre la mort après avoir consommé des aliments soupçonnés d’avoir été mélangés à une substance toxique. Les images, montrant les animaux perdre connaissance avant de mourir dans des conditions tragiques, ont provoqué une profonde colère et frustration, notamment parmi les étudiants et les organisations de défense des droits des animaux, qui ont dénoncé la méthode « cruelle et intentionnelle » utilisée pour éliminer ces chats.
Dans ce contexte, une blogueuse nommée Faiza Zerouki a écrit un commentaire dans lequel elle s’interroge : « Un crime odieux indigne d’une institution universitaire. Est-ce que la solution pour se débarrasser des chats errants est de les empoisonner au lieu de chercher d’autres alternatives ? » De son côté, l’utilisateur Fouad Boughanmi a décrit les vidéos comme « des scènes répugnantes qui reflètent une absence totale de compassion ». En réaction, l’activiste Zied Ayadi a appelé le Parlement à agir et à adopter une loi stricte criminalisant les actes de cruauté envers les animaux, prévoyant une peine de prison d’au moins deux ans pour quiconque s’en prend à des animaux sans défense par le meurtre ou la torture.
Dans la foulée, l’association de protection des animaux a annoncé, ce jeudi, avoir déposé une plainte contre le responsable administratif du restaurant universitaire Ibn Al-Jazzar à Kairouan, estimant que cet incident constitue une grave agression contre les animaux et une violation flagrante des lois et conventions en vigueur. En Tunisie, les plaintes se multiplient face à l’augmentation du nombre de chats et chiens errants dans les espaces publics. En l’absence de solutions alternatives, comme la création de refuges, certaines administrations ou municipalités recourent à des méthodes comme l’abattage par tir ou l’empoisonnement.
