Economie

Suisse : libération de fonds pour la Guinée équatoriale dans le cadre d’un accord conditionnel

Les autorités suisses ont annoncé un accord prévoyant le retour de plus de 24 millions d’euros à la Guinée équatoriale, dans le cadre d’un règlement lié à un dossier judiciaire ouvert depuis 2016 contre Teodorín Nguema Obiang Mangue, vice-président du pays et fils du président actuel. L’histoire a commencé en 2016, lorsque le parquet général de Genève a ouvert une enquête contre Teodorín Obiang et deux autres personnes, pour des accusations liées au blanchiment d’argent et à la mauvaise gestion des fonds publics. Au cours de l’enquête, les autorités suisses ont saisi 25 voitures de luxe de modèles rares, dont des Ferrari, Lamborghini, Bentley, Maserati et McLaren, dans une scène qui a suscité une controverse majeure sur l’ampleur des richesses personnelles par rapport aux conditions sociales dans ce pays riche en pétrole.

Le 29 septembre, Genève et Malabo ont signé un accord prévoyant le retour des fonds saisis à la Guinée équatoriale. Cependant, cette mesure n’est pas sans conditions : l’accord stipule que le montant sera alloué à un projet de coopération dans le secteur de la santé, visant à améliorer les services médicaux et à élargir leur portée au bénéfice des catégories les plus vulnérables dans 4 provinces du pays. L’accord inclut également un mécanisme clair de gouvernance et de suivi, garantissant que les fonds seront dirigés vers les objectifs annoncés, à l’abri de toute nouvelle suspicion. Ce projet devrait contribuer à renforcer l’infrastructure sanitaire et à améliorer la qualité de vie de centaines de milliers de citoyens. Cette affaire remet à l’avant-scène le dossier des « fonds pillés », qui poursuit de nombreux responsables africains devant les tribunaux européens.

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Bien que la Cour internationale de Justice ait rejeté la demande de la Guinée équatoriale dans ce contexte, l’accord récent reflète un équilibre entre la responsabilité judiciaire et les considérations humanitaires.

La restitution des fonds ne représente pas seulement un règlement juridique, mais soulève des questions plus larges sur la gestion des richesses publiques dans les pays riches en ressources naturelles, et sur le rôle de la justice européenne dans la poursuite des cas de corruption transfrontalière.

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