Les agriculteurs et producteurs de viande rouge en Afrique du Sud ont sonné l’alarme concernant ce qu’ils considèrent comme **« l’une des pires épidémies de fièvre aphteuse »**, après la confirmation de **plus de 274 foyers** dans **5 provinces** du pays. Le journal économique *Business Tech* a écrit ce vendredi que **« l’épidémie suscite de réelles craintes liées à l’imposition de restrictions à l’exportation, à la hausse des prix de la viande et à une pression financière croissante sur les agriculteurs »**. Les banques ont également signalé **l’aggravation des difficultés financières** de leurs clients du secteur agricole, notamment avec la poursuite des abattages, la fermeture des routes commerciales et la hausse des coûts.
Face à **la pénurie de vaccins** et aux **restrictions strictes sur le déplacement du bétail** qui ont exacerbé la crise, les producteurs mécontents ont décidé de **recourir à la justice**. La directrice des litiges d’un cabinet d’avocats à Johannesburg, **Anne-Soet Marks**, a averti que **« la situation est au bord de l’effondrement »**, annonçant le dépôt d’une action en justice au nom d’un groupe de producteurs. Elle a qualifié cette épidémie de **« la pire jamais enregistrée dans l’histoire de l’Afrique du Sud »**, soulignant que les agriculteurs paient **des millions de rands par an en taxes**, pourtant la maladie continue de se propager, les marchés s’effondrent et les prix de la viande rouge flambent.
Les producteurs exigent **plus de transparence** sur l’utilisation des millions de rands collectés via ces taxes, sachant que la redevance, actuellement fixée à **14,33 rands par tête de bétail**, est censée financer la surveillance et la prévention des maladies. L’avocate a affirmé que **« les agriculteurs paient sans obtenir d’effet concret »**, soulignant la nécessité de **comptes audités et rigoureux** sur l’emploi de ces fonds, qui n’ont jusqu’à présent reçu **aucune réponse satisfaisante**. La persistance de l’incapacité de l’Afrique du Sud à maîtriser la maladie risque d’affecter **son statut commercial sur les marchés mondiaux**, en tant que membre de l’**Organisation mondiale de la santé animale (OMSA)**, elle est tenue d’assurer un contrôle efficace de cette épidémie.