Avec l’accélération du rythme du changement climatique, les phénomènes météorologiques extrêmes et d’autres impacts projettent une ombre de plus en plus lourde sur les populations et les environnements à travers le monde, alors que la conférence climatique mondiale au Brésil cherche à mettre un terme à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement. Des études et recherches scientifiques montrent que les températures mondiales n’augmentent pas seulement, mais qu’elles augmentent désormais plus rapidement qu’auparavant, avec de nouveaux records enregistrés en 2023 et 2024, ainsi qu’à certains moments en 2025.
Cette découverte fait partie d’une étude majeure qui a mis à jour les données de référence utilisées dans les rapports scientifiques rédigés tous les quelques années par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les nouvelles recherches montrent que la température moyenne mondiale augmente désormais au rythme de 0,27 °C par décennie, soit environ 50 % plus vite que dans les années 1990 et 2000, où le rythme était d’environ 0,2 °C par décennie. Le niveau des mers monte également plus rapidement : environ 4,5 mm par an au cours de la dernière décennie, contre 1,85 mm par an en moyenne depuis 1900. Selon les estimations actuelles, le monde est en voie de dépasser le seuil de réchauffement de 1,5 °C d’ici 2030, après quoi les scientifiques avertissent que des conséquences catastrophiques et très probablement irréversibles sont à craindre.
Selon l’Organisation météorologique mondiale, la température mondiale a déjà augmenté de 1,3 à 1,4 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Cela place la planète au bord de points de bascule critiques dans le système climatique, extrêmement sensible aux changements en cours, et risque de déclencher des réactions en chaîne. Les récifs coralliens subissent une mortalité presque irréversible due aux vagues de chaleur marine à répétition et à l’acidification des océans causée par les émissions de gaz à effet de serre ; ce pourrait être le premier point de bascule climatique, lorsque l’écosystème bascule définitivement vers un état différent.
