Société

L’affaire du « sexe contre nourriture » révèle la prostitution des enfants en Algérie

 

En Algérie, dès les premiers mois de la rentrée scolaire, des organisations de défense des droits humains ont publié des rapports alarmants dévoilant l’existence de réseaux qui exploitent sexuellement des enfants dans les internats scolaires, en particulier les jeunes filles non accompagnées par leur famille. Ces dernières sont parfois contraintes d’avoir des relations sexuelles en échange de nourriture. Un rapport intitulé « Les papillons de la prostitution », publié par une organisation de défense des droits humains en Algérie et composé de quatre chapitres, expose les opérations d’exploitation dont sont victimes des enfants et des adolescents dès leur arrivée dans les établissements scolaires pour poursuivre leurs études.

L’organisation met en lumière le phénomène de traite sexuelle connu sous le nom de « sexe contre nourriture », qui commence dans les écoles avant de s’étendre aux parcs publics. Les jeunes filles y sont contraintes de se prostituer pour se procurer de la nourriture. Les autorités ont annoncé avoir sauvé 573 enfants des griffes de réseaux de prostitution et procédé à l’arrestation d’environ 70 personnes lors d’opérations menées à travers le pays en fin de semaine dernière. Une campagne de trois jours, couvrant notamment Alger, Oran et Annaba, a permis de libérer 573 enfants contraints à la prostitution et d’arrêter 96 individus, parmi lesquels des directeurs de complexes touristiques et 160 proxénètes, selon un communiqué de la sécurité nationale.

Le directeur du département des enquêtes criminelles de la direction de la sécurité de la Wilaya d’Alger a déclaré que la prostitution des enfants reste l’un des problèmes les plus graves en Algérie, comme le montre le nombre important d’enfants secourus, grâce aux efforts continus des unités spécialisées dans la lutte contre les crimes contre les mineurs, dans ce même contexte, le conseil judiciaire d’Alger a rendu son verdict dans une affaire de corruption liée à l’équipement et à la réhabilitation d’un ensemble d’hôtels utilisés pour la prostitution des enfants. La cour a réduit les peines prononcées en première instance :

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– L’ancien directeur général du complexe touristique, hôtelier et thermal « L.B » voit sa peine passer de 5 à 3 ans de prison ferme.

– L’ancien directeur général du complexe de Sidi Fredj « Kh.M » voit sa peine réduite de 4 à 2 ans de prison ferme.

– Tous deux ont été condamnés à une amende d’1 million de dinars algériens chacun.

Par ailleurs, la peine d’un consultant d’un bureau d’études « T.Y » a été ramenée de 4 à 2 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’1 million de dinars. La cour a également ordonné la confiscation de tous les biens saisis (y compris ceux à l’étranger), ainsi que le gel des biens immobiliers et des comptes bancaires des accusés.

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