Société

L’Afrique du Sud, plaque tournante du trafic d’êtres humains et de l’immigration clandestine

L’Autorité sud-africaine de gestion des frontières (SAB) a annoncé vendredi l’arrestation de 30 ressortissants étrangers à l’aéroport international de Johannesburg pour fraude aux visas, tentative d’immigration clandestine et trafic d’êtres humains. La commissaire par intérim de la SAB, Jane Thoban, a confirmé que les arrestations ont eu lieu jeudi soir dans le cadre des opérations de contrôle frontalier menées pendant la période des fêtes. Lors d’un premier incident, 14 ressortissants éthiopiens (5 hommes et 9 femmes) ont été interpellés à leur arrivée à bord d’un vol d’Ethiopian Airlines, leurs données passagers ayant révélé des habitudes de voyage suspectes.

Selon la SAB, les premières investigations ont mis au jour un mode opératoire souvent associé aux réseaux de trafic d’êtres humains : les voyageurs tentent de transiter par l’Afrique du Sud pour rejoindre les pays voisins avant de retourner illégalement dans leur pays d’origine, les 14 suspects ont été placés en détention provisoire dans l’attente de la suite des procédures judiciaires. Lors d’une autre opération, 16 hommes bangladais ont été interpellés après que les agents ont découvert qu’ils voyageaient avec des visas falsifiés. Les hommes étaient arrivés à bord d’un vol d’Ethiopian Airlines et avaient tenté de se fondre parmi les passagers sud-africains dans la zone des arrivées avant d’être identifiés par les agents de l’immigration.

Depuis juillet 2022, l’Autorité de gestion des frontières d’Afrique du Sud a empêché environ 505 065 personnes d’entrer illégalement sur le territoire. Au deuxième trimestre 2025, plus de 8 000 personnes, originaires principalement du Lesotho, du Mozambique et du Zimbabwe, ont tenté d’entrer illégalement en Afrique du Sud. Parmi elles, environ 4 000 étaient sans papiers, 2 000 ont été jugées inadmissibles et environ 2 000 ont été classées comme personnes indésirables.

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