Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a annoncé vendredi qu’environ 52 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre auront du mal à satisfaire leurs besoins alimentaires de base pendant la prochaine période de soudure, en raison des conflits armés, des conditions météorologiques difficiles et de la détérioration de la situation économique. Le PAM a expliqué que la période de soudure, qui s’étend de juin à août, connaît une forte baisse des approvisionnements alimentaires. Il a ajouté qu’environ 3 millions de personnes dans la région seront confrontées à une faim d’urgence, tandis qu’environ 2 600 personnes au Mali pourraient souffrir d’une famine catastrophique.
Le rapport indique que la hausse des prix du carburant dans des pays comme le Ghana, la Guinée et la Côte d’Ivoire, ainsi que les conditions météorologiques extrêmes au Sahel central, dans le bassin du lac Tchad et en République centrafricaine, sont des facteurs clés de l’aggravation de la crise. Le PAM a également indiqué que les conflits ont déplacé environ 10 millions de personnes dans la région, dont 8 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays au Nigéria et au Cameroun, bien que le nouveau rapport exclue la République démocratique du Congo, qui connaît une escalade du conflit dans les régions orientales du pays, une autre étude publiée fin mars par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indique que 28 millions de personnes en République démocratique du Congo sont exposées à un risque de faim aiguë.
La FAO a indiqué qu’environ 2,5 millions de personnes souffrent déjà de faim aiguë en République démocratique du Congo depuis le début de la nouvelle vague de conflit en décembre dernier. Le Programme alimentaire mondial (PAM) utilise un système en cinq phases pour déterminer les niveaux de faim : la phase 3 est considérée comme une « crise », la phase 4 comme une « urgence » et la phase 5 comme une « catastrophe », pouvant atteindre des niveaux de famine dans certains cas.
