Dans un communiqué, l’Union africaine a salué l’annonce par les dirigeants de l’Union pour la paix (UPC) et des 3R (3R pour le retour, la reconquête et la réhabilitation) de la dissolution officielle de leurs organisations armées, le 10 juillet à Bangui, la capitale, dans le cadre du processus de règlement politique en République centrafricaine. L’Union a appelé les groupes armés encore actifs dans le pays à déposer les armes et à engager un dialogue national global. Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, s’est félicité de l’annonce de la dissolution des deux groupes armés, rappelant qu’ils avaient signé un accord de paix avec le gouvernement en avril dernier.
Il a ajouté que l’Union « appelle toutes les autres parties armées à tourner la page de la violence et à privilégier les intérêts du peuple par le dialogue et la réconciliation nationale ». La République centrafricaine a connu une guerre civile sanglante entre 2013 et 2018, suite au renversement de l’ancien président François Bozizé par la coalition Séléka, composée principalement de militants musulmans. La riposte est venue des milices chrétiennes « anti-balaka » et des croyances traditionnelles (animus), qui ont creusé les divisions religieuses et ethniques. En 2020, les principales factions armées se sont unies pour contrôler la capitale, avant que le président Faustin-Archange Touadera ne sollicite l’aide de Moscou et de Kigali pour renforcer les capacités de l’armée. Cela a conduit à une présence importante de combattants du groupe de sécurité russe Wagner aux côtés de la force de maintien de la paix des Nations Unies (MINUSCA), qui compte environ 17 000 soldats déployés dans tout le pays.
Malgré les efforts internationaux et régionaux pour instaurer la paix, la République centrafricaine continue de faire face à des défis sécuritaires persistants, dans un contexte d’appels répétés en faveur d’une approche politique inclusive qui transcende les considérations militaires et favorise la stabilité par le dialogue national.
