La Banque mondiale a annoncé que les économies des pays d’Afrique subsaharienne devraient croître à un rythme plus rapide de 3,8 % cette année, soutenues par la stabilisation des prix qui a incité les décideurs politiques à assouplir leurs politiques monétaires. Cette dynamique devrait s’accélérer au cours des deux prochaines années. Dans son rapport semestriel « Pulse of Africa », la Banque a indiqué que la révision à la hausse de ses prévisions, de 3,5 % en avril, est motivée par la stabilisation des taux de change et des niveaux d’inflation dans des pays comme l’Éthiopie, ce qui permet de réduire les taux d’intérêt.
Le rapport souligne que « ces conditions favorables stimulent la reprise de la consommation et de l’investissement privé ». Cependant, il met en garde contre le fait que les efforts pour assainir les finances publiques pourraient freiner le rythme de la reprise dans certaines économies. La Banque mondiale prévoit que la croissance s’accélérera à une moyenne annuelle de 4,4 % au cours des deux prochaines années, soit une légère augmentation par rapport aux prévisions initiales de 4,3 %. Le rapport note que les perspectives de croissance ont été revues à la hausse pour 30 des 47 économies qui composent la région, selon la définition de la Banque.
Andrew Dabalen, économiste en chef pour l’Afrique à la Banque mondiale, a déclaré lors d’une conférence de presse : « L’inflation moyenne est inférieure à 4 %. De plus, la plupart des monnaies qui avaient connu une forte dépréciation par rapport au dollar américain se sont stabilisées ». La faiblesse du dollar a contribué à créer un environnement favorable pour les marchés émergents à plus grande échelle, le dollar américain ayant chuté d’environ 10 % depuis le début de l’année. La Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance pour l’Éthiopie, le Nigeria et la Côte d’Ivoire, qui sont des économies majeures de la région. Elle a également indiqué que le revenu réel croît à un rythme plus rapide cette année et au cours des deux prochaines années.
