L’Afrique a perdu l’équivalent de **611 milliards de dollars** de sa production agricole entre 1991 et 2023 en raison des catastrophes naturelles et du changement climatique, ce qui affecte directement la sécurité alimentaire sur un continent où l’agriculture reste la principale source d’emploi et d’activité économique. C’est ce que révèle un nouveau rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), publié à la mi-novembre 2025, intitulé **« L’impact des catastrophes sur l’agriculture et la sécurité alimentaire 2025 – Les solutions numériques pour réduire les risques et les impacts »**.
Selon ce rapport, l’Afrique a enregistré des pertes représentant **7,4 % de son PIB agricole**, ce qui reflète les effets dévastateurs que subissent les économies des pays africains. Au niveau régional, **l’Afrique de l’Ouest** apparaît comme la zone la plus vulnérable, avec des pertes atteignant **13,4 % du PIB agricole**, un chiffre qualifié de « fardeau économique extrêmement lourd », traduisant l’impact sévère des catastrophes liées au climat et la faible capacité d’adaptation, viennent ensuite les pays d’**Afrique australe** avec des pertes estimées à **7,6 %** du PIB agricole, tandis que les pays d’**Afrique de l’Est** ont subi des pertes de l’ordre de **5,8 %**.
Ces tendances, selon le rapport, reflètent des défis communs, notamment :
– une forte dépendance à l’agriculture pour l’emploi et la stabilité,
– la prédominance des systèmes agricoles pluviaux (non irrigués),
– le manque de ressources financières nécessaires pour réduire les risques de catastrophes et mettre en place des mesures d’adaptation au changement climatique.