Un militant namibien a averti samedi que le retrait des mineurs artisanaux et des agriculteurs du site de Brandberg-o-Dori, qui devrait être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, pourrait entraîner des violences sexistes et d’autres problèmes sociaux si aucune alternative économique n’est proposée. Selon la presse locale, Jimmy Arisip a expliqué que ces personnes « ne sont pas qualifiées et ne trouvent pas d’autres opportunités d’emploi », soulignant la nécessité de leur offrir des alternatives économiques pour éviter les difficultés de leurs moyens de subsistance. Cet avertissement fait suite à la décision du gouvernement, en septembre dernier, d’approuver l’inscription de ce site, riche en patrimoine archéologique et spirituel, sur la liste de l’UNESCO.
Mercredi dernier, le Conseil national du patrimoine et les forces spéciales de réserve ont commencé à expulser les mineurs et les agriculteurs de la zone. Certains ont reçu des avertissements, tandis que d’autres ont été condamnés à des amendes, soulignant que l’activité minière représente leur seule source de revenus. Arisip a appelé les autorités et toutes les parties concernées à soutenir les personnes touchées plutôt que de recourir à des mesures punitives, avertissant que de nombreuses familles seraient économiquement et socialement vulnérables si l’interdiction se poursuivait sans solution de rechange, le site de Brandberg-o-Dori, dans le nord-ouest du désert du Namib, abrite les monts Brandberg, surnommés la « Montagne de Feu », qui culminent à 2 573 mètres et abritent la célèbre œuvre rupestre de la « Dame Blanche », des milliers d’œuvres d’art rupestre et plus de 120 sites archéologiques classés.
La candidature du site devrait être soumise d’ici février 2026, avec l’espoir d’être inscrit sur la liste de l’UNESCO en 2027. La Namibie compte actuellement deux sites inscrits sur la liste : Twyfelfontein dans la région de Kunene (2007) et le désert de la mer de sable du Namib (2013).
