En Algérie, la junte des généraux au pouvoir a reçu une gifle retentissante en plein cœur d’Oran même, dans notre propre stade et au milieu de notre public, lors d’un événement où la bande du général Chengriha pensait pouvoir exploiter la conférence pour redorer son blason régional et international et en faire une scène de nouvelles « victoires diplomatiques » illusoires. Alors que notre pays spolié accueillait ce qu’on a appelé la 12eme Réunion de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique – un rendez-vous pour lequel la junte a mobilisé des financements colossaux prélevés sur l’argent du peuple pauvre, ainsi que des cadeaux et des mallettes d’argent sans compter pour acheter certains participants et les rallier aux maîtres du bunker d’El Mouradia –, la scène s’est totalement retournée de manière inattendue.
La pièce de théâtre diplomatique sur laquelle misait la junte des généraux s’est soldée par un fiasco total : aucun communiqué final n’a été publié. La tentative du ministre des Affaires étrangères, l’inepte Ahmed Attaf, d’imposer le nom des mercenaires du Polisario (cause de notre perte et de notre ruine) dans le document final a été stoppée net, la surprise, à laquelle personne ne s’attendait, est venue du ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, M. Kacou Léon Adom, qui a mis fin à la manœuvre dès le départ et s’est dressé comme un rempart infranchissable face aux millions de dollars, aux cadeaux et aux privilèges sans limite, refusant catégoriquement toute atteinte à la légalité internationale ou toute tentative de faire passer des agendas bien connus par la corruption et des accords douteux. Ainsi, le forum que la junte voulait transformer en tribune publicitaire s’est mué en revers cinglant qui a révélé les limites de son influence régionale et démontré que l’argent politique ne peut ni acheter les positions de principe ni modifier les réalités sur le terrain.
À Oran, dans notre Wilaya, la scène a explosé au visage des vieux généraux qui avaient tout manigancé en coulisses et dilapidé des sommes folles prises sur la subsistance du peuple spolié. La mascarade de la conférence s’est terminée sans communiqué, sans victoire et avec une claque diplomatique retentissante dont l’écho a résonné à travers tout le continent africain, tandis que nous perdions des milliards et des milliards qui auraient pu réchauffer le citoyen opprimé et apaiser la faim de ses enfants en plein cœur de l’hiver glacial…
