Economie

Un plan de financement du développement en Afrique post Covid-19

Un plan de financement du développement en Afrique post Covid-19

L’économie mondiale a connu plusieurs récessions depuis 1870. La récession de Covid-19 devrait être la plus profonde depuis celle induite par la Seconde Guerre mondiale en 1945-46. Elle est plus de deux fois plus profonde que la récession associée à la crise financière mondiale de 2007-09, cependant, Covid-19 n’a pas créé le défi du financement du développement en Afrique. Cela n’a fait que l’exacerber. Avant la pandémie, la Banque africaine de développement (BAD) estimait que les seuls besoins d’investissement dans les infrastructures de l’Afrique variaient de 130 à 170 milliards de dollars par an, ce qui signifie que le déficit de financement total se situait entre 68 et 108 milliards de dollars par an. Les vulnérabilités de la dette étaient en augmentation et plusieurs pays africains étaient confrontés à d’importants défis budgétaires avant la pandémie.
Le Covid-19 a clairement exacerbé les défis du financement des objectifs de développement durable (ODD) 2030, de l’Accord de Paris sur le climat de 2015, de l’Agenda 2063 de l’Afrique et des objectifs de développement nationaux. Les déficits budgétaires de l’Afrique ont doublé en 2020, atteignant un sommet historique de 8,4 % du PIB. Les recettes publiques ont diminué en moyenne de 10 à 15 % en 2020 dans toute l’Afrique subsaharienne. Actuellement, la dette publique de l’Afrique est estimée à 546 milliards de dollars. Cela représente environ un quart du PIB du continent et plus que ses recettes publiques annuelles (501 milliards de dollars). Environ 18 % de cette somme est utilisée pour le service de la dette. Le ratio dette/PIB devrait augmenter de 10 à 15 % à court et moyen terme, ce qui comprimera davantage l’espace budgétaire.
La pandémie a également eu un impact sur d’autres sources de financement du développement. Par rapport à 2019, en 2020, les IDE, l’aide au développement à l’étranger et les investissements de portefeuille en Afrique ont diminué de 15,6 % (de 47,1 milliards de dollars à 39,8 milliards de dollars), de 10 % (de 52,9 milliards de dollars à 47,6 milliards de dollars) et de 212 % (à partir d’un afflux net de 14,3 milliards de dollars pour une sortie nette de 16 milliards de dollars), respectivement.

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