Economie

Les Africains ne doivent pas développer de nouvelles dépendances économiques

Les Africains ne doivent pas développer de nouvelles dépendances économiques

L’Afrique devra apprendre à faire face aux changements majeurs de l’économie mondiale, mais ce ne sera pas simple, dit l’ancien secrétaire exécutif de l’UNECA, Carlos Lopes, professeur à l’Université de Cape Town, ancien secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et expert des économies, politiques et géopolitiques africaines, voit un avenir pour le continent avec de nouvelles lignes de fracture et de nouvelles allégeances qui menacent le consensus actuel .

Dans une large interview peu après la réunion de juin du G7, il nous dit ce qu’il pense être en jeu et quelle devrait être la position de l’Afrique, avec la guerre en Ukraine, on assiste à l’accélération de plusieurs phénomènes. En particulier, le découplage, c’est-à-dire une divergence entre les économies occidentales et les économies des pays qui sont de plus en plus associées à l’économie chinoise, j’ai trouvé que ce type de tension était déjà présent avant la pandémie, par exemple avec la guerre commerciale que le président Trump avait déclarée. Je suis convaincu que la guerre en Ukraine est une conséquence de cette tension beaucoup plus grande et structurelle. La Russie, dont l’économie est très dépendante des énergies fossiles, connaît l’une des transitions démographiques les plus dramatiques au monde, avec un vieillissement considérable de sa population, qui va également diminuer en taille. D’où son attachement de grand pays à son histoire et au monde russophone.

Ce sont des tendances et des changements majeurs qui se produisent. L’Afrique devra apprendre à les gérer et à faire la transition, mais ce ne sera pas simple, le continent est confronté à une crise alimentaire, causée autant par des difficultés logistiques et d’approvisionnement que par la spéculation. Selon les analystes, les quantités de céréales actuellement disponibles sur les marchés mondiaux sont à des niveaux historiquement bas. On ne s’attendait pas à ce que l’Afrique souffre autant, mais avec les difficultés causées par l’absence des principaux producteurs que sont la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie sur le marché mondial, la spéculation fait encore monter les prix. La nourriture est devenue un outil stratégique.

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