Les événements commémoratifs de la Journée africaine de la statistique se sont terminés en mettant l’accent sur la nécessité d’harmoniser et d’investir davantage de ressources dans les aspects techniques et financiers du développement des statistiques, si l’on veut que les statistiques africaines retrouvent toute leur crédibilité. Les statistiques restent un élément clé de la mise en œuvre du programme de développement et restent au cœur de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Afrique. La demande croissante de statistiques légitimes, de qualité et actualisées a été ces dernières années une priorité aux niveaux national, régional et continental conduisant à l’adoption par les États membres de l’Union africaine en 2018, de la Stratégie révisée pour l’harmonisation des statistiques en Afrique (SHaSA 2).
SHaSA 2 permet à la Commission de l’Union africaine, aux huit (8) communautés économiques régionales et aux 55 États membres de l’Union africaine de produire des statistiques de qualité et à jour pour la planification, le suivi et l’évaluation de l’Agenda 2063.
La Charte africaine des statistiques sert de cadre politique global pour le développement des statistiques en Afrique. On s’attend à ce que sa ratification et sa domestication et la pleine mise en œuvre de la SHaSA dépassent le continent pour générer des statistiques fiables et harmonisées couvrant les dimensions environnementale, sociale, économique, culturelle et politique du développement durable grâce à la mise en œuvre d’une stratégie coordonnée au niveau continental. Le Ministre tunisien de l’économie, des finances et de l’appui à l’investissement, M. Ali Kooli, a fait observer que pour suivre et assurer le succès de ces programmes de développement et du processus d’intégration africaine, il est impératif que des statistiques fiables et harmonisées soient régulièrement produites et diffusées. «On ne peut parler de développement durable sans prendre en compte l’importance et l’utilité des statistiques dans la prise de décision. Ils fournissent les informations nécessaires à la définition des politiques, au suivi, à l’évaluation et à la mesure des progrès accomplis dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Ils sont donc essentiels dans la planification du développement et au cœur de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063 », a-t-il ajouté.
