Le général Mamady Doumbouya, chef de la junte militaire au pouvoir, a décidé de révoquer les licences de deux sociétés minières locales, selon deux décrets annoncés à la télévision nationale. Les autorités n’ont fourni aucune explication à cette décision. Cette décision intervient un jour après que le général Doumbouya a ordonné la révocation des licences de toutes les sociétés minières qui ne respectent pas les lois du pays. Bien qu’aucune liste officielle des entreprises impliquées n’ait été publiée, l’annonce reflète une démarche visant à renforcer la surveillance du secteur minier.
Dans le cadre du renforcement du contrôle des ressources naturelles, Doumbouya a chargé le ministre des Mines, Bouna Sylla, d’examiner une proposition visant à interdire l’exportation de l’or brut, en lien avec l’ouverture prochaine d’une usine de raffinage d’or dans le pays. Ces politiques visent à renforcer la souveraineté nationale sur les vastes richesses minérales du pays. La Guinée est l’un des pays les plus riches d’Afrique en minéraux tels que la bauxite, le fer, l’or et les diamants, mais en même temps, c’est l’un des pays les plus pauvres du monde. Malgré l’abondance des ressources, les experts et les ONG dénoncent la disparité importante dans la répartition des revenus, les entreprises locales et étrangères en bénéficiant largement, tandis que les conditions économiques et sociales des citoyens restent extrêmement difficiles, certains experts estiment que cet écart est dû à un manque d’investissement local, à la faiblesse des infrastructures de base telles que les routes et à la corruption généralisée au sein des institutions de l’État. Les critiques visent également le cadre juridique actuel, qui n’offre pas une protection suffisante aux ressources nationales ni aux intérêts économiques locaux.
