Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a signé une loi controversée obligeant tous les conducteurs de véhicules à acheter une licence radio avant de pouvoir souscrire une assurance automobile, cette mesure a suscité un vif mécontentement parmi certains automobilistes, qui devront désormais payer 92 dollars américains (68 livres sterling) par an pour écouter la radio dans leur voiture. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à diversifier les sources de revenus de l’Autorité de radiodiffusion et de télévision publique, cependant, les critiques estiment que les frais de licence sont excessivement élevés, surtout dans le contexte économique difficile.
Nelson Chamisa, une figure éminente de l’opposition, a qualifié cette nouvelle loi de « extrêmement dure, anti-citoyenne et impitoyable ». En réponse aux préoccupations exprimées par les automobilistes sur les réseaux sociaux, Nick Mangwana, haut responsable du ministère de l’Information, a déclaré que la loi était « nécessaire » et « juste ». Il y a environ 1,2 million de véhicules enregistrés dans le pays, mais seulement 800 000 d’entre eux souscrivent une assurance, selon les médias locaux. La Zimbabwe Broadcasting Corporation (ZBC), qui connaît des pertes financières, dépend des frais de licence, des subventions gouvernementales et de quelques revenus publicitaires, cependant, l’organisme lutte pour faire payer les licences de télévision et de radio. Les critiques exigent la suppression de ces frais, accusant la ZBC de partialité en faveur du parti au pouvoir, Zanu-PF. Les opposants se sont plaints d’une couverture inéquitable, notamment lors des élections, ce que la ZBC a démenti.
En vertu de la nouvelle loi sur les services de radiodiffusion, tous les conducteurs doivent désormais payer les frais de licence radio avant de pouvoir renouveler leur assurance automobile ou obtenir une licence auprès de l’Autorité nationale des routes du Zimbabwe (Zinara). Les amendements, récemment adoptés par le Parlement, fixent les frais à 23 dollars américains par trimestre, soit 92 dollars par an. Toutefois, la ZBC peut accorder des exemptions à ceux qui remplissent les conditions, y compris aux touristes visitant le pays. Cette modification vise à combler les lacunes juridiques et à renforcer le respect de l’obligation d’obtenir une licence.
