Economie

Barrick Gold demande l’intervention d’un tribunal international dans son différend avec le gouvernement malien

La société canadienne Barrick Gold, active dans l’extraction d’or, a sollicité l’intervention de l’organisme d’arbitrage affilié à la Banque mondiale dans les procédures judiciaires en cours au Mali, qui pourraient entraîner la gestion temporaire de la mine de Loulo-Gounkoto par une administration désignée par le gouvernement militaire de Bamako. Cette demande intervient avant un verdict attendu ce lundi 2 juin d’une cour locale malienne, concernant un plan gouvernemental visant à placer la mine d’or appartenant à la société canadienne sous une administration temporaire. Si le tribunal statue en faveur du gouvernement malien, une entité indépendante de la société canadienne serait désignée pour gérer et relancer l’exploitation de la mine.

L’exploitation de la mine est à l’arrêt depuis janvier dernier, après que les autorités maliennes ont saisi les stocks de l’entreprise, confisquant trois tonnes d’or et arrêtant plusieurs cadres de haut niveau. Mercredi dernier, Barrick Gold a déposé une requête auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), affilié à la Banque mondiale, pour demander des mesures provisoires visant à empêcher la prise en charge de la mine. L’avocat international Timothy Foden a expliqué que ces « mesures provisoires » signifient que Barrick demande à l’organisme d’arbitrage d’émettre une ordonnance obligeant le gouvernement malien à s’abstenir de toute action susceptible d’aggraver le différend, notamment ses tentatives de placer la mine sous une administration transitoire.

Le conflit entre le Mali et Barrick Gold remonte au début de l’année dernière, lorsque le conseil militaire au pouvoir a adopté une nouvelle loi sur l’exploitation minière, visant à renforcer le contrôle sur le secteur aurifère, dominé par des entreprises occidentales. Les autorités de Bamako ont déclaré que cette loi cherche à augmenter les revenus tirés du secteur minier et à lutter contre l’évasion fiscale, tout en insistant sur le fait que les entreprises étrangères doivent se conformer à leurs conditions pour continuer à opérer dans le pays. Parallèlement à l’adoption de la loi, le gouvernement a imposé des amendes à plusieurs entreprises, les accusant d’évasion fiscale et de falsification des chiffres de production.

  Le ministre tchadien de la Défense et le secrétaire général du gouvernement démissionnent après la fuite de vidéos intimes
Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top