Le Commissaire de l’Union africaine pour l’agriculture et l’économie bleue, Moses Filakati, a souligné que les pays africains doivent de toute urgence revoir leur approche stratégique du financement des actions climatiques, en passant d’une vision considérant cela comme un coût à une reconnaissance de son rôle essentiel pour faire face à une catastrophe qui a conduit à une détérioration des performances économiques. Lors de l’ouverture d’un forum de haut niveau sur le changement climatique dans la capitale namibienne, Windhoek, Filakati a noté que « l’Afrique est devenue plus vulnérable que jamais face au changement climatique », soulignant que « la capacité de production de nos secteurs de développement clés enregistre des baisses significatives en raison du changement climatique ».
La réunion de Windhoek sur le changement climatique, organisée à l’initiative de l’Union africaine, de l’Union européenne et du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), et financée dans le cadre de l’Accord de Paris, vise à améliorer les réponses aux impacts dévastateurs du changement climatique en Afrique. La plupart des secteurs économiques africains souffrent d’un recul de leurs performances en raison de leur vulnérabilité au changement climatique, qui affecte négativement le développement durable, particulièrement parmi les ménages dirigés par des femmes et les populations pauvres des zones urbaines. Le Commissaire de l’Union africaine a ajouté que les programmes actuels visent à améliorer les services climatiques grâce à un engagement stratégique commun entre les agences de développement et les principaux bailleurs de fonds des actions climatiques.
L’Union africaine exhorte en particulier les pays à augmenter le financement des services météorologiques, qui fournissent des prévisions essentielles pour permettre aux agriculteurs de s’adapter aux conditions climatiques changeantes.
