Société

Un tiers des enfants de la deuxième plus grande région du Kenya souffre de malnutrition

Dans un rapport exclusif, le journal britannique *The Independent* a révélé qu’un tiers des enfants de la région de Turkana, dans le nord-ouest du Kenya, souffre de malnutrition, en raison d’une combinaison complexe de facteurs, notamment la réduction de l’aide internationale et les impacts environnementaux liés au changement climatique. Le journal a expliqué que les récentes enquêtes menées auprès de la population de Turkana – la deuxième plus grande région du Kenya, comptant environ un million d’habitants – ont montré que près de 70 % d’entre eux n’ont pas accès à une alimentation suffisamment nutritive. De plus, 87 000 enfants de moins de cinq ans et 36 000 femmes enceintes ou allaitantes ont besoin d’un traitement pour une malnutrition aiguë.

L’organisation non gouvernementale britannique *Save the Children* a indiqué que les examens de santé réalisés sur les enfants de la région ont révélé qu’un tiers d’entre eux souffre actuellement d’une malnutrition aiguë, ce qui représente une menace sérieuse pour leur développement physique et leur santé à long terme. L’organisation attribue cette crise à un mélange dangereux de facteurs, notamment le changement climatique, qui a entraîné une hausse du niveau des eaux du lac Turkana, une diminution des stocks de poissons, ainsi que des vagues de sécheresse de plus en plus fréquentes et des invasions de criquets ayant détruit les pâturages. La réduction de l’aide internationale, en particulier en provenance du Royaume-Uni et des États-Unis, a aggravé la situation en réduisant les budgets des organisations humanitaires telles que le Programme alimentaire mondial, selon le rapport de *The Independent*.

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Le journal a relaté l’histoire de Dina, une femme de 27 ans vivant avec son frère et ses cinq enfants, dont des jumeaux nourrissons, qui ne consomment qu’un seul repas de maïs par jour et dorment parfois le ventre vide. Avec le déclin de la pêche et l’augmentation des risques d’attaques de crocodiles en raison des changements dans la topographie du lac, Dina s’est tournée vers la vente de charbon, sans grand succès, tandis que les organisations humanitaires qui fournissaient auparavant une aide alimentaire ont cessé de se rendre dans la région.

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