Economie

L’accord de gazoduc Ouganda-Tanzanie suscite de grandes attentes pour les Africains de l’Est

L'accord de gazoduc Ouganda-Tanzanie suscite de grandes attentes pour les Africains de l'Est

Le président ougandais Yoweri Museveni et le président tanzanien Samia Hassan Suluhu ont signé un accord pour la construction de l’oléoduc est-africain (EACOP), le pipeline de 3,55 milliards de dollars s’étendra de la région ougandaise d’Albertine Graben, où des gisements de pétrole commercialement viables ont été découverts en 2006, jusqu’au port tanzanien de Tanga. À 1 440 km, le pipeline sera le plus grand pipeline chauffé au monde et reliera deux champs pétrolifères: le champ Kingfisher, exploité par China National Offshore Oil Corporation Ltd (CNOOC), et le champ Tilenga, exploité par Total SA Contruction, devrait prendre trois ans, ouvrir le pipeline à un usage commercial d’ici 2025 au plus tôt.
Les espoirs de création d’emplois et de bénéfices à long terme sont élevés parmi beaucoup d’autres: Suluhu a noté que le projet devrait créer 10 000 emplois, et la Banque mondiale estime que, d’ici 2030, la production de pétrole de la région atteindra un maximum de 60 000 barils par année. Notamment, les accords stipulent que les compagnies pétrolières doivent attribuer au moins 30 pour cent des contrats liés au projet à des fournisseurs locaux ougandais.
Le projet a cependant rencontré la résistance de la communauté locale et internationale sur les craintes de déplacement des communautés locales, le risque de dommages environnementaux et le manque de transparence. En fait, début mars, 263 groupes de la société civile internationaux et locaux ont publié une lettre ouverte exhortant les banques à ne pas financer le projet. En réponse aux préoccupations environnementales, Total a déclaré qu’il limiterait l’extraction de pétrole du parc national à moins de 1 pour cent de la zone protégée et financerait une augmentation de 50 pour cent du nombre de rangers dans le parc national de Murchison Falls, la plus grande zone protégée d’Ouganda.
Pour plus d’informations sur les défis d’une gestion efficace des ressources naturelles dans la région d’Albertine Graben, voir le commentaire pertinent du groupe de réflexion ougandais partenaire de l’AGI, le Centre de recherche sur les politiques économiques.

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