Le ministère russe des Affaires étrangères a rejeté les tentatives visant à lier la coopération militaro-technique entre la Russie et l’Éthiopie au dossier du barrage de la Renaissance, appelant à ne pas la politiser afin d’éviter une escalade des tensions entre Le Caire, Khartoum et Addis-Abeba, dans un communiqué, a-t-elle ajouté, « la Russie se fonde sur le fait que le règlement des différends existants entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan doit se faire conformément à l’esprit et aux dispositions de la Déclaration de Khartoum publiée en 2015 et sur la base de la ententes initiales conclues dans le cadre tripartite ».
Le ministère a souligné que « la coopération russo-éthiopienne dans le domaine technique militaire est organisée sur la base de l’accord gouvernemental sur la coopération en matière de défense et n’a aucun caractère déstabilisateur », notant que « la Russie établit une coopération conjointe similaire avec un certain nombre d’autres pays, y compris l’Égypte et le Soudan.
Dans ce contexte, l’ancien diplomate russe, Vcheslav Motuzov, a déclaré que la position de la Russie sur la construction du barrage de la Renaissance découle de la nécessité de respecter les intérêts économiques de tous les pays du Nil, soulignant que la résolution des problèmes de ce type doit se fonder sur le respect les intérêts des pays voisins, il a souligné que toute intervention étrangère dans une crise de ce type est « nuisible », car si la Russie intervient dans un aspect du conflit, un autre pays entrera avec l’autre partie, non pas pour une solution, mais pour combattre la Russie ou la Chine dans le crise, dit-il.
Il a souligné que l’implication de grands pays dans des conflits de ce type exacerbe la crise, notant que « la Russie a pris une position correcte lorsque le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le moyen de résoudre la crise du barrage de la Renaissance est l’accord signé entre l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte. en 2015.
