Politique

Bureau des droits de l’homme : La suspension de deux grands médias au Mali reflète l’intolérance croissante dans la région

Bureau des droits de l'homme : La suspension de deux grands médias au Mali reflète l'intolérance croissante dans la région

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a décrit l’interdiction imposée par les autorités maliennes à deux médias internationaux opérant à l’intérieur du pays comme une évolution inquiétante qui reflète une intolérance croissante à l’égard de la liberté d’expression au niveau régional, la porte-parole du HCR, Ravina Shamdasani, a déclaré que l’interdiction de Radio France International (RFI) et de France24 n’était que « la dernière étape d’une série de mesures (similaires) » prises par les autorités, mettant en garde contre l’impact effrayant et généralisé sur les journalistes et les blogueurs. Elle a ajouté:

« Nous sommes profondément consternés par la décision du régulateur des médias au Mali de suspendre définitivement Radio France International (RFI) et France 24. Nous appelons les autorités militaires de transition maliennes à lever cette interdiction et à permettre aux médias indépendants d’opérer librement dans le pays », le Mali a été témoin de deux coups d’État militaires au cours des deux dernières années, le premier en août 2020 et le second en mai de l’année dernière, selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les deux stations de médias ont été temporairement suspendues le 16 mars, notant que les deux stations étaient accusées de diffuser de « fausses allégations » concernant des informations faisant état de violations des droits de l’homme par l’armée malienne.

Et « le 27 avril, l’Autorité suprême des communications a annoncé que cette suspension temporaire serait définitive », elle a déclaré que l’utilisation d’outils de surveillance numériques a rendu difficile pour les journalistes, les blogueurs et les militants des droits de l’homme de travailler en toute sécurité à l’intérieur du Mali et de protéger leurs sources, notant le « climat d’autocensure » qui prévaut parmi les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme, Mme Shamdasani a souligné qu’il fallait « plus de surveillance, et non pas d’atténuation » des actions des autorités, et ses commentaires faisaient suite aux allégations d’exécution sommaire de 500 personnes à Mora, un village du centre du Mali, au début du mois.

  L'Ethiopie annonce des arrestations dans la région d'Amhara sous l'état d'urgence
Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top