Politique

La chasse à l’homme aux fugitifs du génocide rwandais

La chasse à l’homme aux fugitifs du génocide rwandais

Personne n’a prêté beaucoup d’attention au vieil homme voûté qui vivait dans l’appartement du troisième étage de l’immeuble confortable mais pas exceptionnel d’Asnières-sur-Seine, une banlieue à la périphérie de Paris. Il s’éloigna pour ses promenades quotidiennes et marmonna inaudible à ceux qui le saluaient.

Puis, un matin de la fin mai, les voisins de Félicien Kabuga, 84 ans, se sont réveillés en apprenant qu’ils vivaient à côté d’un tueur présumé.

L’arrestation de Kabuga après une chasse à l’homme qui a duré plus d’un quart de siècle a fait les gros titres dans le monde entier. Aujourd’hui, Kabuga est accusé d’avoir joué un rôle clé dans les meurtres d’environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés pendant le génocide rwandais en 1994 et doit être jugé par un tribunal spécial de l’ONU l’année prochaine. S’il est reconnu coupable, il passera le reste de sa vie en prison.

L’arrestation a donné une nouvelle énergie à la poursuite des autres en fuite et accusés d’avoir joué un rôle important dans le génocide.

Les trouver n’est pas sorcier… La justice est lente mais prévaudra, s’il y a une volonté politique et des moyens d’enquête suffisants, a déclaré Serge Brammertz, le procureur qui a mené la poursuite.

Il y a maintenant l’espoir que l’arrestation de Kabuga ne choquera pas seulement ceux qui fuient toujours la justice, mais tous ceux qui les protègent, en particulier les responsables et les décideurs.

Petit commerçant sans instruction devenu l’homme le plus riche du Rwanda et proche de la clique d’élite qui a dirigé le génocide, Kabuga est accusé d’avoir collecté des fonds pour acheter les machettes utilisées par les milices pour tuer des centaines de milliers de personnes. Il était également copropriétaire d’une station de radio tristement célèbre qui diffusait des messages accusés de haine ethnique, demandant à un moment donné aux gangs armés de «se rendre au travail» parce que les fosses communes n’étaient «qu’à moitié pleines».

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Kabuga a fui le Rwanda au lendemain du génocide mais a été contraint de quitter la Suisse après avoir été identifié alors qu’il tentait de demander l’asile.

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