Le Sénat américain a rejeté à une écrasante majorité une mesure législative qui aurait obligé le président Joe Biden à retirer les troupes américaines du Niger, pays d’Afrique de l’Ouest où les officiers militaires ont pris le pouvoir en juillet. La mesure a été rejetée par 86 voix contre 11, ce mois-ci, les États-Unis ont officiellement annoncé un coup d’État militaire au Niger, qui a entraîné la suspension officielle de l’aide, mais les responsables américains ont déclaré qu’il n’était pas prévu de modifier la présence des forces américaines dans le pays.
Le Niger était un partenaire de Washington dans sa lutte contre les rebelles armés qui ont tué des milliers de personnes et déplacé des millions d’autres en Afrique. Il y a environ 1 000 membres du ministère de la Défense dans le pays, le sénateur républicain Rand Paul, qui a parrainé le projet de loi, a déclaré que les troupes avaient été déployées de manière inappropriée sans l’approbation du Congrès et a déclaré dans un discours au Sénat que les Américains ne devraient pas courir le risque d’être pris entre deux feux lors du conflit au Niger, il a demandé : « Avec les incendies qui font rage au Moyen-Orient, quelle est la logique de la présence de plus d’un millier de soldats au Niger ? Est-il judicieux de déployer plus d’un millier de soldats dans un pays dirigé par une junte militaire ? Le sénateur Ben Cardin, président démocrate de la commission sénatoriale des relations étrangères, a déclaré que le retrait des Américains pourrait laisser un vide qui pourrait être comblé par la Russie ou son partenaire, les mercenaires de Wagner.
« Nous ne prêtons pas suffisamment attention à cette partie du monde », a ajouté Cardin. « Et nous ne voulons certainement pas laisser entendre que nous abandonnons cette partie du monde», au cours de la dernière décennie, les forces américaines ont formé les forces nigérianes à la lutte contre le terrorisme et ont exploité deux bases militaires, dont une qui mène des missions de drones contre les groupes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda dans la région.
