Politique

Le dilemme CEDEAO-Niger : vers une plus grande complexité régionale ?

Le dilemme CEDEAO-Niger : vers une plus grande complexité régionale ?

L’incapacité de parvenir à un accord à long terme avec la CEDEAO menace la stabilité du Niger et risque d’aggraver la complexité régionale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu une conférence au sommet à laquelle ont participé les chefs d’État du groupe le 10 décembre à Abuja. Pour discuter de la situation politique au Niger, il convient de noter que lors du précédent sommet tenu le 10 août 2023, l’organisation a réaffirmé sa préférence pour une solution diplomatique à la crise issue du coup d’État survenu le 26 juillet 2023 au Niger, tout en soulignant la menace que représente le groupe pose une intervention militaire en activant ses forces de réserve.

Après quatre mois, aucun progrès significatif n’a été réalisé à cet égard, les désaccords entre les États membres de la CEDEAO et la diminution du soutien extérieur (notamment de la part de l’Union africaine et des États-Unis) ont progressivement éliminé la possibilité d’une intervention militaire en Afrique de l’Ouest, sur le plan diplomatique, on note une légère diminution du nombre de visites des délégations de la CEDEAO à Niamey ; Une des délégations a pu rencontrer le président déchu Mohamed Bazoum le 19 août 2023. Toutefois, les discussions largement bilatérales avec le Nigeria, qui préside la CEDEAO, n’ont pour l’instant rien donné de concret, le président Bazoum et sa famille restent en détention, et ce malgré la nomination d’un gouvernement dirigé par des civils le 9 août ; La période de transition n’a pas officiellement commencé. Le dialogue national global annoncé par les nouvelles autorités pour déterminer son contenu et sa durée n’a pas eu lieu.

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Le sommet du 10 décembre a présenté une opportunité cruciale pour arbitrer la crise financière du Niger. Cette absence d’accord politique à long terme comporte de nombreux risques ; Premièrement, cela menace de déstabiliser davantage le Niger, et le nombre d’attaques contre les forces de sécurité a augmenté proportionnellement. 29 et 130 personnes ont été tuées respectivement le 3 octobre et le 15 novembre. L’un des facteurs contribuant à cette tendance est la préparation par Niamey d’unités de combat pour faire pression sur les pays du groupe afin d’empêcher une éventuelle intervention militaire.

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