Politique

Les défis de la France pour restaurer son influence en ruine dans les pays du Sahel

Les défis de la France pour restaurer son influence en ruine dans les pays du Sahel

Avant les célébrations de Noël, le président français Emmanuel Macron a décidé de remplacer l’ambassadeur Bernard Aimé, qui dirigeait la Direction générale de la sécurité extérieure (renseignements étrangers français) depuis 2017, et a fait appel à son collègue Nicolas Lernier, qui dirigeait, lui, la Renseignement interne. On a beaucoup parlé du travail remarquable accompli par Aimée à la tête du renseignement extérieur, le dernier en date étant celui du ministre de la Défense Sébastien Lecornu, qui a salué ce qu’Aimée a fait en « protégeant les Français dans l’ombre ».

Mais il y a ceux qui associent l’exclusion d’Aimé, 65 ans, à l’échec du renseignement extérieur français, qui n’a pas réussi à découvrir, anticiper et conjurer les coups d’État successifs dont ont été témoins les trois pays du Sahel ( Mali, Burkina Faso et Niger) au cours des quatre dernières années, ce qui a finalement conduit à… le retrait de la France et au déclin de son influence dans la région. L’une des tâches demandées au nouveau directeur du renseignement extérieur sera de fournir au gouvernement des informations et des analyses qui l’aideront, d’abord, à comprendre ce qui s’est passé, puis à travailler à récupérer une partie de ce qu’il a perdu dans une zone extrêmement dangereuse. importance stratégique pour Paris, compte tenu des événements de ces dernières années, l’un des principaux défis de la politique française en Afrique en 2024 réside dans la restauration de l’influence perdue de Paris dans une région où elle a tenu l’étendard malgré son indépendance dans les années 1960 et 1970. Ce qui va exacerber ses difficultés, c’est qu’elle sera confrontée à de nouveaux pays concurrents qui commencent à établir leur présence dans les pays du Sahel et en Afrique en général, dont la Russie, la Chine et la Turquie en particulier.

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L’un des signes peut-être les plus marquants de l’échec français est que Paris, qui, au plus fort de sa présence au Sahel, a déployé la force « Barkhane », composée de 5 500 hommes, a bénéficié d’un soutien logistique, aérien et de renseignement, et a été déployée dans les trois pays précités, a été contraint de quitter successivement le Mali puis le Burkina Faso, et enfin le Niger, d’où est parti le dernier militaire français le 22 décembre.

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