La présidence angolaise a indiqué que l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondima est arrivé vendredi dans la capitale, Luanda, accompagné de son épouse, Sylvia, et de son fils, Noureddine, après près de 20 mois de détention et d’assignation à résidence. La présidence angolaise a annoncé dans un communiqué que le départ de la famille Bongo a été accordé après des contacts entre le président angolais João Lourenço et son homologue gabonais, le général Brice Oligui Anguema.
L’Angola a confirmé que l’expulsion avait été demandée par le président Lourenço, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine, et qu’elle était intervenue après une brève visite à Libreville, au cours de laquelle il a rencontré le président Bongo dans sa résidence, sous surveillance depuis le coup d’État. Le porte-parole de la présidence angolaise, Luis Fernando, a déclaré que son pays accueille Ali Bongo et sa famille pour des raisons humanitaires, notant qu’après son arrivée à Luanda, il décidera dans quel pays il préfère vivre en exil. L’ancien président Ali Bongo était assigné à résidence depuis son éviction par un coup d’État le 30 août 2023, tandis que son épouse, Sylvia, et son fils, Noureddine, étaient détenus à la prison centrale de la capitale, Libreville, pour enrichissement illicite, détournement de fonds publics et falsification de documents et de biens de l’État.
Plus tôt la semaine dernière, les autorités ont décidé de transférer sa femme et son fils de la prison à la villa de Bongo dans la capitale, où il est assigné à résidence. Selon des sources citées par TV5 Monde, cette libération de prison fait suite à une résolution de l’Union africaine appelant au respect des droits de l’homme dans le pays, notamment à la libération de la famille du président gabonais déchu et des membres de son gouvernement. L’Union africaine a levé ses sanctions contre le Gabon le 30 avril, après que le conseil militaire a tenu ses promesses d’organiser des élections et d’ouvrir la participation politique.
