Politique

Libération de 56 personnes arrêtées lors des manifestations d’opposition au Togo

Le procureur général de la République du Togo a décidé de libérer 56 personnes arrêtées lors des manifestations organisées par certaines forces politiques jeudi dernier dans la capitale, Lomé. L’annonce de la libération de certains détenus a été faite via un communiqué du procureur général diffusé à la télévision nationale, précisant qu’environ 20 personnes restent en détention provisoire en attendant leur comparution devant la justice. La capitale Lomé a été le théâtre de vastes manifestations jeudi et vendredi derniers, pour dénoncer les récentes modifications constitutionnelles ayant permis au président Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir. Les manifestants ont scandé des slogans condamnant ce qu’ils qualifient de campagne d’arrestations ciblées menée par les autorités sécuritaires contre les opposants et les activistes de la société civile.

De son côté, le gouvernement a qualifié ces manifestations de non autorisées et contraires à la loi, les décrivant comme une « rébellion contre les institutions de la République ». En plus des manifestants, les autorités ont brièvement arrêté certains journalistes à Lomé, les obligeant à supprimer les vidéos et photos qu’ils avaient prises pour documenter les manifestations, les revendications des protestataires et leurs déclarations. Selon le communiqué du parquet, les détenus non libérés seront jugés, et des décisions seront prises conformément aux lois en vigueur. Dans ce contexte, un groupe de partis politiques d’opposition a publié un communiqué condamnant les arrestations survenues lors des manifestations de jeudi dernier, qualifiant ces actes d’abus systématiques de la part du gouvernement.

Par ailleurs, le Syndicat national des médecins des secteurs public et privé a dénoncé l’arrestation de l’un de ses membres ayant participé aux manifestations populaires contre le gouvernement. Les avocats bénévoles défendant les détenus ont déclaré que la détention prolongée violait les procédures et garanties légales, appelant les autorités à libérer immédiatement les détenus ou à les présenter devant la justice, les appels à la libération des détenus et à l’arrêt des poursuites sécuritaires portant atteinte à la liberté d’opinion et d’expression, garanties par les lois nationales et internationales, se sont multipliés sur les réseaux sociaux.

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