Société

Tunisie sans trains : des revendications ouvrières paralysent le transport et perturbent le pays

Le trafic ferroviaire a été totalement interrompu à travers la Tunisie ce jeudi, en raison d’une grève générale de deux jours menée par les travailleurs des chemins de fer. Cette action, motivée par ce qu’ils décrivent comme « l’ignorance de leurs revendications professionnelles et financières par le ministère des Transports », fait suite à l’échec de plusieurs rounds de négociations. La grève a affecté toutes les lignes intérieures et les trajets longue distance, entraînant l’annulation de centaines de voyages et perturbant les déplacements de milliers de citoyens, notamment dans la capitale Tunis, où les trains constituent un moyen de transport quotidien essentiel. Cette paralysie a provoqué un état de confusion et de colère parmi les voyageurs, malgré les tentatives des autorités pour atténuer la crise.

Le syndicat de base des chemins de fer, affilié à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), exige une révision du statut des travailleurs, la régularisation de la situation des employés titulaires de diplômes universitaires, la garantie de promotions professionnelles, ainsi qu’une amélioration des conditions financières et de vie, fortement détériorées selon les déclarations syndicales. Le syndicat a affirmé que la grève a été suivie à 100 %, considérant ce mouvement comme un message adressé aux autorités pour alerter sur l’aggravation de la crise sociale que vivent les employés de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), confrontés à une baisse de leur pouvoir d’achat et à des conditions de travail dégradées.

De son côté, la SNCFT a publié un communiqué annonçant la mise en place de « mesures alternatives pour assurer un minimum de déplacements », notamment en fournissant des bus pour couvrir certaines lignes vitales dans le Grand Tunis. Le communiqué précise que l’entreprise a « partiellement répondu à certaines revendications » dans le but d’éviter la grève, mais le syndicat a maintenu son action, cette mobilisation s’inscrit dans le contexte d’une vague de grèves touchant le secteur des transports publics en Tunisie, sur fond de dégradation des infrastructures, de vétusté des flottes de transport et d’une crise financière asphyxiante qui limite la capacité du gouvernement à répondre aux revendications sociales et professionnelles des secteurs stratégiques.

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