Société

Une vie rythmée par le crime : des accusations choquantes secouent la police sud-africaine

Lorsque Patricia Blowes a entendu les déclarations dangereuses d’un haut responsable de la police la semaine dernière contre l’élite politique et sécuritaire sud-africaine, elle a immédiatement pensé à l’enquête chancelante sur le meurtre de son fils il y a neuf ans, abattu en plein jour par des gangs et des braqueurs. Angelo, apprenti chaudronnier, était sur le point d’avoir 28 ans lorsqu’il a été abattu lors d’un vol présumé en mars 2016, alors qu’il rentrait chez lui à pied après le travail dans le quartier de Langley, à Johannesburg.

À ce jour, l’enquête a peu progressé, bien que Blowes ait fourni à la police les preuves qui lui manquaient, notamment les témoignages recueillis par elle-même. La raison de cette stagnation lui est apparue plus clairement après les déclarations du commissaire de la police côtière du KwaZulu-Natal, Nhlanhla Mkhwanazi, qui a déclaré avoir découvert un réseau criminel impliquant des responsables politiques, des officiers de police supérieurs, des responsables pénitentiaires, des membres du pouvoir judiciaire, dont des procureurs, et des hommes d’affaires de sa région.

Lors d’une conférence de presse le 6 juillet, le commissaire Mkhwanazi a indiqué que la corruption systémique s’étendait au ministre de la Police lui-même, Senzo Mchunu, qu’il accusait d’avoir démantelé une équipe spéciale d’enquête sur des meurtres politiques afin de protéger ses associés présumés. Comme des millions de Sud-Africains, Blous a été indignée par ces accusations, mais pas totalement surprise. « J’ai immédiatement pensé à notre combat pour la justice », a-t-elle déclaré. « Je n’ai trouvé aucune porte ouverte, et la douleur de la perte me ronge encore. » « J’avais de grands espoirs pour Mchunu. Mais maintenant ? Je commence à avoir des doutes et à craindre pour la sécurité de Mkhwanazi », a-t-elle déclaré depuis le quartier de Blackheath, à Cape Flats, l’un des quartiers du Cap ravagés par de violents gangs de trafiquants de drogue.

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Les propos du commissaire Mkhwanazi ont suscité une vague de soutien de la part d’un public las de la criminalité et des responsables politiques, dont la détermination à lutter contre la criminalité a suscité une admiration quasi universelle.

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