Politique

La France exige la libération d’un diplomate arrêté au Mali pour espionnage

La France a exigé, samedi, la libération immédiate de l’un de ses diplomates en poste à l’ambassade de Bamako, la capitale malienne, après que les autorités maliennes ont annoncé son arrestation pour « activités au profit d’un service de renseignement étranger ». Cette arrestation intervient dans un contexte de vague de détentions visant l’institution militaire dans le pays. Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que le diplomate bénéficie de « l’immunité diplomatique » conformément à la Convention de Vienne régissant les relations entre États, qualifiant les accusations portées contre lui de « dépourvues de tout fondement juridique ». Le ministère a ajouté qu’un « dialogue diplomatique est en cours avec les autorités maliennes pour clarifier les circonstances entourant cette affaire ».

Dans un message adressé à ses ressortissants au Mali, l’ambassade de France leur a recommandé de faire preuve de prudence et d’éviter les rassemblements, face à l’escalade des tensions sécuritaires et politiques. Parallèlement à cette crise diplomatique, le gouvernement malien a annoncé l’arrestation de ce qu’il a qualifié de « groupe marginal d’éléments des forces armées et de sécurité », accusés de chercher à déstabiliser les institutions de l’État et de bénéficier d’un soutien extérieur. Des sources sécuritaires ont indiqué à l’Agence France-Presse que pas moins de 55 militaires, dont des généraux de haut rang tels qu’Abbas Dembélé et Nema Sagara, ont été arrêtés. Abbas Dembélé, une figure influente de l’armée malienne, avait précédemment occupé le poste de gouverneur de la région de Mopti avant d’être récemment relevé de ses fonctions.

Les arrestations se sont concentrées au sein de la Garde nationale, l’institution à laquelle appartient le ministre de la Défense actuel, le général Sadio Camara, l’une des figures clés de l’autorité militaire au pouvoir. Dans un contexte connexe, les autorités ont également arrêté l’ancien Premier ministre civil, Choguel Kokalla Maïga, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs, dans le cadre d’enquêtes financières liées à sa période à la tête du gouvernement, selon le parquet économique et financier. Ces développements surviennent dans un climat de tensions politiques croissantes, alors que l’autorité transitoire, dirigée par le colonel Assimi Goïta, cherche à renforcer ses relations avec la Russie, sur fond de refroidissement des relations avec les partenaires occidentaux, notamment la France, ancienne puissance coloniale dans le pays.

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