Martha Pobee, sous-secrétaire générale des Nations Unies pour les affaires africaines, a exhorté le Conseil de sécurité à user pleinement de son influence pour soutenir les efforts de paix en République démocratique du Congo (RDC) et garantir que toutes les parties respectent la résolution 2773, qui stipule, entre autres, qu’une solution à la crise dans l’est du pays ne peut être obtenue par des moyens militaires, s’exprimant devant le Conseil de sécurité, Mme Pobee a souligné l’importance de cette phase cruciale pour la RDC et la région, insistant sur la nécessité pour toutes les parties de respecter leurs engagements et obligations. Elle a déclaré que les parties doivent placer le bien-être des millions d’hommes, de femmes et d’enfants, qui continuent de supporter le poids de la crise persistante, au cœur de leurs préoccupations.
Bien qu’elle ait reconnu que « la situation sur le terrain reste tragique », la responsable onusienne s’est dite optimiste, notant qu’il y a « des raisons d’espérer que la paix est possible pour le peuple de l’est de la RDC, grâce à un engagement véritable des parties et au soutien concerté de la communauté internationale ». Elle a indiqué que les derniers mois ont été marqués par des progrès encourageants, notamment la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda le 27 juin, facilité par les États-Unis, suivi le 19 juillet par la signature d’une déclaration de principes entre le gouvernement de la RDC et l’Alliance du Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars. Mme Pobee a exprimé sa gratitude pour les efforts déployés par les États-Unis et le Qatar en faveur de la paix en RDC.
Cependant, elle a déploré que l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain n’ait pas suivi les progrès diplomatiques, les parties n’ayant pas encore respecté leurs obligations en vertu de la résolution 2773 du Conseil de sécurité. Elle a signalé une augmentation significative du nombre de victimes civiles. Les travailleurs humanitaires mettent leur vie en danger pour fournir une aide limitée à une population dont les besoins ne cessent de croître. Les violences sexuelles liées au conflit persistent dans une indifférence générale, tout comme le recrutement forcé d’enfants.
