Des responsables ont annoncé que des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué au moins 61 civils lors d’une cérémonie funéraire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en utilisant des machettes et des armes à feu, dans l’une des attaques les plus violentes menées par ce groupe affilié à l’État islamique ces derniers mois. Les assaillants, également connus sous le nom d’État islamique en Afrique centrale (ISCAP), ont revendiqué la responsabilité de l’attaque survenue lundi, affirmant avoir tué près de 100 personnes, selon le groupe de renseignement américain SITE, qui surveille les activités des groupes armés.
Le rapport de SITE indique également que près de 30 maisons ont été incendiées lors de l’attaque qui a visé une cérémonie funéraire dans le village de Ntoyo, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. Makir Sifikunola, un responsable local, a déclaré que 61 corps avaient été recensés jusqu’à présent. Il a ajouté : « Les victimes ont été surprises lors d’une cérémonie de deuil à Ntoyo vers 21 heures, et la plupart ont été tuées à coups de machettes ». Le colonel Alain Kiwewa, gouverneur militaire de Lubero, a indiqué que le bilan des morts de lundi soir pourrait augmenter, car des personnes sont toujours portées disparues. Samuel Kaghini, un leader de la société civile locale, a rapporté qu’en plus des machettes, les assaillants ont tiré sur certaines victimes et ont mis le feu à des véhicules.
Alain Kahindo Kinama, un habitant, a raconté que des soldats congolais sont arrivés sur les lieux mardi matin et que de nombreuses personnes tentaient de fuir la région. Le porte-parole de l’armée congolaise, le lieutenant Marc Elongo, a déclaré que les rebelles des ADF « avaient déjà commis le massacre » lorsque les soldats sont intervenus. L’armée congolaise et son alliée, l’Ouganda, affirment avoir intensifié leurs opérations contre les ADF ces dernières semaines. Les autorités ont rapporté à Reuters plus tard mardi qu’une autre attaque, attribuée aux ADF, a fait 18 morts dans un autre village.
