Politique

Un tribunal angolais suspend la grève générale des journalistes

Un tribunal provincial de la capitale angolaise, Luanda, a décidé de suspendre la grève générale dans les institutions médiatiques publiques et les entités sous supervision de l’État, estimant que cette action viole les « droits fondamentaux des citoyens » à accéder à l’information. Cette décision fait suite à une demande urgente déposée par les administrations des institutions médiatiques publiques, qui ont jugé que la grève, appelée par le Syndicat des journalistes angolais, n’assurait pas le service minimum requis, ce qui constitue une violation de la loi et une restriction du droit du public à l’information.

Le tribunal a expliqué que la grève annoncée, sous sa forme intermittente, contrevient aux principes de la loi sur les grèves, en ne garantissant pas la continuité des bulletins d’information, la couverture des événements d’intérêt public et la diffusion des messages urgents. Il a estimé que l’arrêt de ces services pourrait causer « un préjudice grave ou difficilement réparable ». Il a également souligné que les médias constituent « un secteur vital pour le fonctionnement de la société, pour la transmission de l’information et la consolidation de la culture et des valeurs », exhortant le syndicat à adopter une interprétation plus large de la loi garantissant la continuité des services essentiels lors de tout mouvement de protestation.

Les employés des institutions concernées, y compris la télévision publique, l’Agence Angola Presse, la Radio Nationale d’Angola, ainsi que divers journaux et autres institutions, avaient voté à l’unanimité pour une grève générale en quatre phases jusqu’en décembre prochain, afin d’exiger une augmentation salariale de 58 %. Selon les grévistes, cette augmentation avait été approuvée dans un accord signé avec les administrations en avril dernier, devant être appliquée à partir d’août, avec le versement des arriérés pour les mois de juin et juillet. Cependant, cet accord n’a pas été mis en œuvre à ce jour « sans justification officielle ».

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Selon le communiqué du syndicat, la première phase de la grève était prévue du 8 au 12 septembre, suivie d’autres phases en octobre, novembre et décembre, englobant toutes les institutions médiatiques publiques et celles dont la propriété a été transférée à l’État dans le cadre du processus de récupération d’actifs.

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