Politique

Le président du Malawi et son rival revendiquent la victoire dans un climat de tension politique

Le Malawi est en proie à une attente fébrile et à des tensions politiques à la suite des élections présidentielles qui se sont tenues mardi dernier, alors que la commission électorale n’a pas encore annoncé les résultats officiels. Le président sortant, Lazarus Chakwera, et son rival, l’ancien président Peter Mutharika, se sont empressés de proclamer chacun leur victoire, une démarche qui a suscité une vive controverse et ravivé les craintes de troubles. Chakwera, leader du parti du Congrès du Malawi, a affirmé que les urnes lui avaient accordé un nouveau mandat, tandis que Mutharika (85 ans), chef du Parti démocratique progressiste, a déclaré avoir regagné la confiance des électeurs.

Cette contradiction a poussé la commission électorale à mettre en garde contre des « déclarations irresponsables », soulignant que les résultats officiels ne peuvent être annoncés que dans les 7 jours suivant le scrutin, conformément à la loi. La présidente de la commission, la juge Annabel Mtalimanja, a précisé que plus de 99 % des votes ont été dépouillés, mais elle a appelé les partis à faire preuve de calme et à attendre l’annonce officielle, avertissant que toute tentative de contourner la loi pourrait menacer la stabilité du pays. Ces élections interviennent alors que le Malawi traverse une crise économique sévère, marquée par une inflation galopante et une hausse des prix des produits de première nécessité, rendant cet enjeu présidentiel crucial pour les citoyens en quête de solutions urgentes.

Bien que 17 candidats aient participé à la course, les analystes estiment que la véritable compétition s’est jouée entre Chakwera (70 ans) et Mutharika, qui avait perdu le pouvoir en 2020 après l’annulation des résultats controversés des élections de 2019. Le précédent de l’annulation des résultats de 2019 reste vivace dans l’esprit des Malawites, ce qui accentue la sensibilité de la situation actuelle. Alors que Chakwera cherche à consolider sa légitimité avec un second mandat, Mutharika mise sur un retour au pouvoir après cinq ans d’exclusion.

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