Politique

Accord de défense entre le Kenya et l’Éthiopie pour renforcer la sécurité en Afrique de l’Est

Jeudi dernier, la capitale éthiopienne a été le théâtre de la signature d’un accord de coopération en matière de défense entre le Kenya et l’Éthiopie, une étape décrite comme reflétant une volonté croissante de renforcer la sécurité collective dans la région de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique de l’Est. L’accord, annoncé par le ministère kényan de la Défense, établit un cadre structuré pour la coopération face aux menaces sécuritaires contemporaines. Il couvre des domaines tels que les entraînements conjoints, le renforcement de l’interopérabilité des forces, et le développement de mécanismes d’échange d’informations de renseignement plus rapides et efficaces.

Le chef d’état-major de la défense kényane, le général Charles Kahariri, a déclaré que cet accord représente « une incarnation claire de l’autonomie africaine et de la gestion de notre destin collectif à travers la coopération, l’innovation et le travail commun ». De son côté, le chef d’état-major de l’armée éthiopienne, le maréchal Berhanu Jula, a souligné que l’accord reflète « des relations historiques étendues entre les deux pays, fondées sur une frontière commune et des défis similaires ». Ce développement intervient quelques jours après une réunion de trois jours dans la ville tanzanienne d’Arusha, où des experts des huit pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est se sont réunis pour finaliser la version définitive de la « Charte de défense commune » de l’organisation régionale.

Selon le brigadier kényan S.M. Huria, cette charte « ne sera pas seulement un accord juridique, mais un symbole de solidarité et d’engagement commun ». Il a ajouté que la coopération en matière de défense entre les pays membres « renforce les capacités collectives, constitue un moyen de dissuasion contre toute agression potentielle, et établit une culture basée sur la paix, la coopération et le respect mutuel », ces initiatives s’inscrivent dans un contexte régional complexe, où les défis sécuritaires transfrontaliers se mêlent aux conflits internes dans certains pays de la région, en plus des menaces liées à la criminalité organisée et au prétendu terrorisme. Les observateurs estiment que la dynamique en faveur d’accords de défense bilatéraux et multilatéraux reflète une prise de conscience croissante parmi les pays d’Afrique de l’Est que la sécurité collective est une condition essentielle à la stabilité et au développement.

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