Les États-Unis ont exhorté les Américains présents au Mali à quitter le pays immédiatement en utilisant des vols commerciaux, alors que son gouvernement fait face à une pression croissante de la part de rebelles liés à Al-Qaïda, qui imposent un blocus sur le carburant. Le groupe Nusrat al-Islam wal-Muslimin, un groupe armé, a annoncé un blocus des importations de carburant dans ce pays d’Afrique de l’Ouest sans accès à la mer, début septembre. Depuis lors, le groupe a attaqué des convois de camions-citernes tentant d’entrer dans le pays ou de rejoindre la capitale, Bamako. Le gouvernement a ordonné dimanche la suspension des cours dans les écoles et universités à travers le Mali pour une durée de deux semaines en raison de la pénurie de carburant.
L’ambassade des États-Unis au Mali a déclaré dans un communiqué : « Les défis persistants auxquels est confrontée l’infrastructure du Mali, notamment la poursuite des interruptions d’approvisionnement en essence et en diesel, la fermeture des institutions publiques telles que les écoles et universités à travers le pays, et le conflit armé continu entre le gouvernement malien et les éléments terroristes autour de Bamako, augmentent l’instabilité de la situation sécuritaire à Bamako ». Des analystes ont décrit la fermeture des stations-service comme faisant partie d’une campagne de pression sur le gouvernement militaire malien de la part des groupes armés, qui cherchent à couper les approvisionnements énergétiques du pays.
L’ambassade a confirmé que l’aéroport de Bamako reste ouvert et a conseillé aux Américains de quitter le pays par des vols commerciaux plutôt que de voyager par voie terrestre vers les pays voisins en raison du risque « d’attaques terroristes sur les routes nationales ». Elle a ajouté que les citoyens américains qui choisissent de rester au Mali doivent préparer des plans d’urgence, y compris la possibilité de se réfugier sur place pendant une période prolongée. L’ambassade ne peut pas fournir d’assistance aux Américains en dehors de la capitale, vendredi, le Département d’État américain a autorisé le départ du personnel gouvernemental non essentiel et des membres de leur famille du Mali en raison de risques sécuritaires. Le niveau d’alerte pour les voyages au Mali est de niveau 4, c’est-à-dire « interdiction de voyager ».
